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Les frères CABOT dans la grande guerre
1 janvier 2014

La légion d'honneur ?

Bonjour à tous !

Ah ! les archives ! C'est fou ce qu'on y trouve !

Les Archives Nationales, pour la partie Archives publiques, de la Révolution à nos jours et fonds privés (toutes périodes) sont implantées à Pierrefitte, dans un tout nouveau bâtiment immense et ultra-sécurisé. Ici lors d'une consultation de documents (que vous pouvez réserver en ligne), il est interdit d'écrire au stylo à bille, un agent circule dans les espaces et, à la sortie, vos affaires sont vérifiées.

Malgré tout, nous avons pu consulter le dossier d'Auguste Bertaux, mari de notre arrière-grand-tante. Dossier de... demande de légion d'honneur ! Déjà titulaire du Mérite Agricole, et appuyé par un député de Loir-et-Cher, Auguste avait espéré obtenir cette belle distinction. Beau parcours... Je vous laisse découvrir les images. Grand merci au personnel des archives.

Papier à en-tête et rapport d'enquête de la police

RAPPORT D’ENQUETE DE LA POLICE

Proposé pour la décoration de la Légion d’honneur

Pour satisfaire au désir exprimé par votre lettre du 11 décembre, j’ai l’honneur de vous transmettre les renseignements recueillis sur le compte de M. Berteaux, proposé pour la décoration de la Légion d’honneur.

M. Berteaux Auguste, Marie né à Vesly-en-Vexin (Eure) le 16 octobre 1841, marié et père d’un enfant, demeure 101, rue Michel-Bizot.

Il est établi négociant en grains depuis 1863 et occupe une cinquantaine d’employés.

Syndic de la Chambre Syndicale de la graineterie de Paris, il est en outre expert près le Ministre de la Guerre, la Préfecture de la Seine et l’Administration de l’Assistance Publique.

BERTAUX Magasins entrepôts Papier en tête

AB En tete

Bio AB 1

Bio AB 2

Bio AB 3

Il a rempli, en 1893, en Italie, pour le compte du Ministère de la Guerre, une mission ayant trait au ravitaillement des fourrages.

M. Berteaux est Officier du Mérite Agricole depuis août 1901.

Les informations prises à son sujet sont favorables.

Il ne fait l’objet d’aucune remarque au point de vue politique ; toutefois, ses sympathies seraient acquises aux Institutions Républicaines.

Dans ces conditions je ne vois pas …

 

 

 

Extraits du journal "L'Estafette"

Article presse AB 1

Article de presse AB 2

Article de presse AB 3

 

 

Note biographique de M. Bertaux Auguste (jointe au dossier de demande de Légion d’honneur)

 

433

435

437

 

Bertaux Auguste Marie né le 16 octobre 1841 à Vesly (Eure) arrivé à Paris en 1855 entré comme petit employé à la Maison Menier pendant 5 ans, entré ensuite dans une petite maison de graineterie et herboristerie située à Paris rue Culture Sainte Catherine jusqu’en 1863, époque à laquelle il devient le successeur de son patron, petite maison qui était fondée depuis 1825. Par suite de son travail, de son intelligence aux affaires, il fut obligé de l’agrandir progressivement. Il abandonna l’herboristerie pour se livrer complètement au commerce de grains et de fourrages. Il transporte successivement la maison de commerce rue des Terres Fortes, place de la Bastille, puis 21 rue Crozatier pendant 28 ans et aujourd’hui 101-103 rue Michel Bizot, où il a une installation modèle avec tous les perfectionnements.

Bertaux Auguste est à la tête de cette importante depuis 42 ans. Il est expert du Ministère de la Guerre et de la Préfecture de la Seine, syndic de la Chambre syndicale de la Graineterie de Paris, arbitre de cette même chambre, chevalier du Mérite Agricole depuis 1898, officier du Mérite Agricole du 14 juillet 1901, médaille d’Argent à l’exposition universelle de 1900, membre du Comité républicain du Commerce et de l’Industrie, membre de la Caisse des Ecoles du XIIe et de différentes œuvres charitables du XIIe.

Son installation de la rue Michel Bizot est donc la plus belle de Paris et la mieux aménagée que l’on puisse voir pour le commerce de grains et fourrages, possédant tous les appareils perfectionnés pour le nettoyage des grains qui sont actionnés par un moteur d’un four de 20 chevaux, en un mot c’est une installation unique dans son genre. Nombreux personnel et nombreuse cavalerie sont nécessaires pour l’exploitation de cette importante maison de commerces.

La Croix de la Légion d’Honneur serait donc la récompense de 45 ans de travail et d’honneur.

 

 

Avis du Préfet : favorable

 

Avis du Chef de Service : titres insuffisants.

 

Extraits des demandes de légion d'honneur :

414

419

417

 

Auguste a réalisé un beau parcours professionnel. Notons qu'il est arrivé à Paris à l'âge de 14 ans ! Sa mère était vendeuse de modes en région parisienne.

Avez-vous remarqué l'immensité des entrepôts sur le papier à en-tête ?

Pour la médaille d'argent à l'exposition universelle de 1900, il s'agit en fait du traitement de l'avoine, céréale qui a toujours été la plus coûteuse fin 1800-début 1900 et qui était nécessaire à l'alimentation des chevaux.

Je vous mets un lien ici vers un rapport présenté au jury ; on peut supposer qu'il s'agit du dossier ayant remporté la médaille d'or.

Hélas la famille Bertaux a connu bien des soucis... Le décés du fils en 1909 ; 2 mois plus tard l'incendie de l'entrepôt (cf article plus bas), la disparition du père en 1910...

Il nous manque juste la photo d'Auguste et d'Appoline. Nous savons où elle se trouve : chez Marguerite à Rouen. Nous lui avons demandé une copie il y a plus d'un an... Si quelqu'un pouvait intervenir...

Vous constatez qu'aux archives on trouve vraiment des dossiers de toute nature !

Bon début d'année et à bientôt

MHC

 

 

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